Journée internationale des droits des femmes
- 31 mars
- 2 min de lecture
Ateliers de sensibilisation à l’égalité filles-garçons au collège Robert Desnos

A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Ligue de l’Enseignement du Val-de-Marne est intervenue auprès des sept classes de 3ᵉ du collège Robert Desnos d’Orly pour aborder la thématique de l’égalité filles-garçons.
Les ateliers ont été construits autour du Violentomètre, un outil pédagogique conçu en 2018 par la mairie de Paris, l’Observatoire de la Seine-Saint-Denis des violences faites aux femmes et l’association En Avant Toute(s). Répartis en groupes, les élèves ont analysé 22 phrases issues du Violentomètre et les ont classées selon trois catégories : normal, discutable ou choquant. Ensuite, chaque groupe a présenté les phrases qui avaient suscité le plus de débats, favorisant ainsi un échange collectif. Ces discussions ont permis aux élèves de confronter leurs opinions et de se remettre en question. C'était un moment où ils ont pu s’écouter, débattre, échanger dans un cadre sécurisé et bienveillant. Les intervenants ont complété avec des apports juridiques.
Ces interventions ont permis aux élèves d’identifier et de questionner certaines idées reçues sur les relations de couple. Par exemple, lors d'un débat, certains affirmaient qu'un "non" pouvait signifier "oui" et que certaines filles "aiment qu'on insiste". En s'appuyant sur le Violentomètre, ils ont réalisé que l'insistance est une forme de violence et que le consentement doit être clair et explicite. Les intervenants leur ont expliqué la règle des trois "oui" issus de la roue du consentement : "oui libre", "oui authentique", "oui informé".
L’atelier a également été l’occasion de déconstruire des stéréotypes de genre et des mythes liés à « l’amour ». Les élèves ont pu identifier des comportements toxiques souvent banalisés, tels que le contrôle des vêtements (« une fille qui porte des vêtements courts, c’est une fille facile »), la jalousie excessive (« plus il est jaloux, plus il m’aime ») ou encore la surveillance (comme fouiller le téléphone, qu’ils considèrent comme une preuve d’amour). Ces échanges ont permis aux élèves de mieux comprendre l’impact de ces comportements sur les relations.
Les professeurs ont souligné la pertinence de cette séance. Convaincus de son impact, plusieurs ont exprimé leur souhait d’approfondir ces thématiques en classe.
Enfin, le Violentomètre, remis en version papier par le Centre Hubertine Aucler, a été distribué aux élèves pour qu'ils puissent le conserver. Le numéro d'écoute 3919 leur a également été communiqué, ainsi que les contacts d'associations à joindre en cas de questions ou de besoin de soutien après l'atelier.

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